Ce n'est pas toujours évident de suivre les propres règles qu'on s'impose. Par exemple, il m'arrive de réserver, dans mon agenda, certaines périodes à l'écriture de contes. Cependant, si je reste à la maison, c'est presque irréaliste de croire que je vais m'y appliquer durant plusieurs heures de suite. Et pourtant, je n'ai pas de télévision!
L'internet... la bête noire de l'écriture. Je me dis que je vais 1) lire mes courriels (mauvaise idée); 2) ouvrir l’œil sur des offres d'emploi pour l'été (le stress augmente ici); 3) pour faire descendre le stress, chercher et trouver les événements prochains en lien avec le conte (ici, je me dis : « je pourrais bien aller à cette soirée-ci, et il ne faut surtout pas que je manque celle-là); 4) ouvrir ma page Facebook (erreur fatale qui met en péril tout l'horaire de ma journée). Le temps file, file, file, et mon conte n'avance pas. Le principal problème n'est pas le manque d'imagination ou d'inspiration. Ma tête grouille d'éclairs de génie, qui, une fois mis sur papier, ne me paraissent plus aussi brillants. « Ce bout-ci n'est pas clair. Là, l'action prend trop de temps, il faut que ça s'enchaîne pour créer du rythme. Geneviève, ajoute des images qui parlent. Il faut qu'un aveugle dans l'auditoire puisse sentir le vent, la chaleur, entendre tomber la pluie ou rire les enfants. Pas que les aveugles d'ailleurs. Tout le monde doit être porté par l'histoire. Bon, ajoute des surprises, un peu de douceur. Ici, ma vieille, ils vont sourire. Plus loin, espère que ton public aura quelques larmes dans le coin des yeux. » Hum... Il faudrait bien faire taire cette maudite voix-là. Pour avancer, écris d'abord et critique ensuite. Les deux en même temps, ça devient hallucinant. La main droite ne sait plus quoi, pourquoi et comment écrire. Écrire un conte, c'est accepter la quête. On ignore si elle réussira, si on va en sortir indemne, et pourtant, il y a quelque chose à l'intérieur de soi qui exige de partir à l'aventure. Entre nous, l'histoire sur laquelle je travaille en ce moment est presque terminée... dans ma tête. Je vois les images, les personnages, l'action, les péripéties. Le début est écrit (et je connais à peu près la fin). Il me reste à trouver le courage d'y ajouter les péripéties. Le hic, c'est que, plus je me sens approcher de mon but, celui de terminer l'écriture de mon premier spectacle de contes, et plus j'ai la frousse de ce qui s'en vient. Car même si les histoires sont trouvées et la plupart, testées devant public, il reste tout le travail de mise en bouche, de mise en scène (déplacements, silences, intensité). L'enthousiasme et l'affolement s'entremêlent. Comme je ne fais rien à moitié - très étonnant -, j'essaie de tout faire avancer en même temps. Je suis motivée à m'améliorer sur un plan professionnel. Alors, je lis des contes pour élargir mon répertoire et continue d'assister à des soirées de contes pour le plaisir, relaxer en bonne compagnie, laisser mon imaginaire se détendre, voir plus grand, côtoyer d'autres styles de contes et conteurs. En plus, à ce stade-ci, je m'inscris à d'autres ateliers de contes. D'ailleurs, deux s'en viennent : l'un avec Christine Andrien (les 19, 20 et 21 avril, à Sherbrooke), et l'autre, avec Françoise Diep (les 3, 4 et 5 mai, encore à Sherbrooke). Yé! Mais il faut quand même que je me prépare pour ces ateliers (trouver deux contes différents : un traditionnel et l'autre, pour enfant). Yéééééé!!! Par ailleurs, toute invitation à conter est une occasion de s'améliorer, de se dépasser, de s'habituer à «connecter» avec le public. J'adore ça, en dépit de l'énergie que ça demande. Pour cette raison, j'ai vraiment hâte d'offrir une performance orale à Vaudreuil-Dorion, le soir du 19 avril, tout juste après ma formation de conte, à Sherbrooke. La vie d'artiste, c'est du sport! Et le 26 avril prochain, j'irai au Cercle des conteurs du Mont-Saint-Hilaire, afin de tester une autre de mes histoires (celle sur laquelle je suis supposée bûcher en ce moment précis). Enfin, j'explore sur internet, par excès de motivation ou désir de procrastination, tous les ateliers que je pourrais suivre dans le futur. En voici quelques exemples que j'indique à la fois pour me vider l'esprit et pour remplir le vôtre (hihihi): - le geste réinventé (au Centre de création scénique); - cours de Feldenkrais (avec Suzanne Charbonneau); - improvisation en danse ou en éducation somatique (avec Nicole Ladouar); - atelier Alba Emoting (avec Odette Guimond); - théâtre physique (avec Pierre Blackburn, au Studio 303); - plusieurs ateliers avec Danielle Fichaud; - yogadanga (avec Mylène Roy); - mime avec Omnibus; - clown (école de Francine Côté); - chant traditionnel, accordéon, podorythmie (École des arts de la veillée); - slam (activités culturelles de l'UdeM); - initiation au théâtre d'objets (Les ombres folles); - atelier de fabrication de marionnettes; - atelier de kamishibaï; - souffle/voix (avec Danielle Carpentier); - danse gitane (au Studio Caravane); - cours de théâtre (dont la FORMATION D'ACTEURS par Productions Rêves Intentionnels). Fiou. J'espère bien avoir les sept ou neuf vies d'un chat pour tout accomplir ce qui m'intéresse. Et là, je retourne à mon conte.
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Geneviève FalaiseArtiste de la parole Archives
Décembre 2018
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