Productions Conte Fleuve
  • Les productions Conte fleuve
    • Mission, vision, valeurs et forme juridique
    • Historique de l'entreprise
    • Geneviève Falaise, artiste de la parole
      • Démarche artistique de Geneviève Falaise
      • Biographie
  • Spectacles pour adultes
    • Dans l'oeil de la tempête
    • Rivière Rouge
    • Femmes des bois
    • Duos pour adultes
    • Contes du printemps et Les contes enneigés
  • Spectacles jeunesse et activités
    • Des petits et des GÉANTS
    • Les malheurs d'une ogresse
    • Contes des Fêtes
  • Productions antérieures
    • Une lumière qui dissiperait les ombres
    • La Fleuve (titre féminisé)
  • Cybercarnet
  • Calendrier
  • Les productions Conte fleuve
    • Mission, vision, valeurs et forme juridique
    • Historique de l'entreprise
    • Geneviève Falaise, artiste de la parole
      • Démarche artistique de Geneviève Falaise
      • Biographie
  • Spectacles pour adultes
    • Dans l'oeil de la tempête
    • Rivière Rouge
    • Femmes des bois
    • Duos pour adultes
    • Contes du printemps et Les contes enneigés
  • Spectacles jeunesse et activités
    • Des petits et des GÉANTS
    • Les malheurs d'une ogresse
    • Contes des Fêtes
  • Productions antérieures
    • Une lumière qui dissiperait les ombres
    • La Fleuve (titre féminisé)
  • Cybercarnet
  • Calendrier
Photo

Formation « conte, livre et petite enfance » (0 à 6 ans)

5/6/2013

2 Commentaires

 
Du 3 au 5 mai, j'ai eu le privilège de suivre la formation animée par Françoise Diep, à la Maison des arts de la parole, à Sherbrooke. Privilège, car Françoise est à la fois une conteuse épatante (un spectacle d'une heure faisait partie de l'atelier) et une pédagogue extraordinaire : positive, passionnée, compétente, pleine d'humour, humaine. Elle a toutes sortes de phrases savoureuses. En voilà une : « Un conte est comme un mille-feuilles (avec plein de couches de significations). » 

En plus, les participants venaient de milieux différents : conteurs, enseignante au primaire, intervenante en éveil à l'écriture et au langage dans une maison des familles, étudiante en adaptation scolaire, responsable de l'heure du conte, éducatrice à la petite enfance... Quelle richesse!

Je tente ici de synthétiser les notes ou réflexions qui découlent de cette expérience.

Sur l'adaptation de contes
- Savoir garder la bonne distance : quand on est trop proche d'une histoire, ça peut être difficile émotivement de la raconter; quand on est trop loin, les images ne viendront pas facilement dans notre tête.
- Rendre hommage aux contes. Citer d'où ils viennent. 

Côté technique
- Conter est l'art de l'évocation. Ce n'est pas du théâtre. Il n'est pas nécessaire de prendre une petite voix pour représenter un animal, sauf si on réussit à la tenir. Un seul détail peut distinguer un personnage (le dos recourbé pour un génie; le torse bombé pour l'aigle; la main près du nez pour le rat).
- Pour donner du caractère et de la densité à nos personnages, s'inspirer de personnes qu'on connaît.
- Toujours penser à qui on est quand on raconte : le narrateur? l'ours? le renard? Comme ça, on évite de garder en l'air la patte de l'ours quand on reprend la place du narrateur. Ça peut sembler facile, mais il faut beaucoup de pratique pour y parvenir.

- Quand une histoire est longue, il faut travailler le rythme. Se poser les questions suivantes : est-ce vivant? y a-t-il des moments où il faut ralentir pour faire durer le suspense? ou accélérer?
On peut entrecouper un conte de randonnée (où un personnage chemine en quête de quelque chose) par un même refrain et des gestes. Ex. : Taper lentement sur nos jambes en chantant : « Il marche le la-pin, il mar-che, il mar-che. Il mar-che le la-pin, il mar-che bien. » Puis, taper rapidement sur nos jambes en chantant : « Il cou-re le la-pin. Il cou-re, il cou-re. Il cou-re le la-pin. Il cou-re bien. »

- Les enfants adorent les mots compliqués. Ne pas oublier que les mots doivent «faire image», qu'ils doivent faire vivre le ressenti des personnages.

- Pour la construction d'un spectacle destiné aux tout-petits, il est conseillé de présenter :
* une mise en condition (demander à l'auditoire de se réchauffer les oreilles; ça prépare à l'écoute)
* une petite histoire chantée ou jouée (jeu de mains pour favoriser l'appropriation du corps; marionnettes à doigts), qui sert de mise en entrée au conte suivant
* un conte de randonnée (avec gestes, rythme, images)
* une histoire plus complexe (ne pas la garder à la fin, car l'attention risque de diminuer)
* une histoire-bijou (une histoire qui restera, avec un message)

Avant une performance
- Il est essentiel de connaître les intervenants, de discuter avec eux (ex. : enseignant, bibliothécaire, éducateur). 

- Il faut penser :
* à sa tenue vestimentaire (ex. : un haut neutre pour les femmes, éviter les bijoux trop flamboyants; une grande jupe peut servir de rideau pour cacher des accessoires); 
* aux accessoires : il faut du beau pour des enfants! Même les contenants doivent être choisis avec soin (proscrire les sacs de plastique).
* au décor (derrière le conteur, le mur doit être neutre - penser à apporter un drap noir et des pinces à linge au besoin; dans une bibliothèque, recouvrir les livres de tissus neutres afin de créer un espace différent)
* au confort de l'auditoire (ex. : coussins épais ou chaises avec un bon dossier). 
Créer des îlots d'écoute. 
Placer les grands devant et les petits derrière, avec leurs parents.  

Durant la performance
- Si on conte en position assise devant un groupe, les personnes de petite taille - comme moi - doivent se placer en avant sur leur chaise afin d'être en mesure de poser leurs pieds à plat sur le sol. Ça permet de rester bien ancré dans le récit.
- Prendre le temps de regarder et de saluer chacun. Il s'agit de vérifier en même temps l'attention du public.
- Introduire un rituel d'ouverture au début du spectacle et de fermeture, à la fin (une marionnette qui arrive et repart; une formulette). 
- Tout objet apporté doit être présenté soigneusement et rangé tout aussi soigneusement. Cela lui donne vie. En même temps, préciser qu'il s'agit d'une chenille d'histoire, qu'on n'en retrouve pas des géantes comme ça dans la réalité...
- Ranger tout accessoire qui n'est pas utile durant une histoire. 
- Éviter de poser des devinettes aux tout-petits (cela pourrait occasionner un silence gênant ou faire perdre la parole au conteur). Après tout, ils sont là pour écouter!  
- Ne pas mettre en jeu les jambes. Seul le haut du corps pourra bouger, car les petits imiteront le conteur et ses gestes. 
- Aller au bout de ses gestes. Ex. : un gros ronflement, un rire tonitruant (selon Françoise, pour un conteur, rire seul est le plus difficile à assumer). 
- Si on incarne un personnage, ne pas fixer une personne en particulier dans le public. Imaginez ce que pourrait ressentir un petit à qui le conteur dirait, en prenant sa voix d'ogre, « Je vais te manger! »

Pour terminer
Quand on a le feu intérieur, il n'est pas nécessaire de trop en faire pour être écouté... Merci Françoise!

2 Commentaires
Diep Françoise link
5/22/2013 08:08:50 pm

Merci à toi Geneviève pour ce compte rendu précieux et précis ! Je développerai juste quelques détails.

Tout d'abord l'attention des enfants de moins de quatre ans a du mal à se maintenir au delà de 40 minutes, et c'est déjà beaucoup. Pour les enfants de la naissance à 2 ans, un temps d' écoute entre vingt et trente minutes est déjà énorme !
Voilà pourquoi je raconte au grand maximum trois histoires, ou bien deux avec un "jeu de mains-histoire" selon ce que je ressens de l'état d'écoute du moment. Conter aux très jeunes enfants demande au conteur de la souplesse, et d'être autant en état de parole qu'en écoute de son public.

Je prends soin d'inclure les parents et/ou adultes référents dans le cercle d'écoute. L'histoire part du conteur, elle se déploie et se partage entre lui, l'enfant et son adulte référent. C'est un moment de communication et de partage intergénérationnel, et je prends le temps d'installer enfants et adultes ensemble avant le début du spectacle (pas de rangée d'adultes derrière et d'enfants seuls devant).

D'autre part, quand on pose des questions à des tout petits ils répondent parfois tout à fait autre chose que ce que l'on attendait... "Moi je suis tombé ce matin, t'as vu ?... Moi mon papa il fait du vélo...". et il peut être très difficile de reprendre son conte.

Personnellement, je suis d'avis que le conteur donne l'histoire pour le plaisir,sans vérifier que tous ont tout compris et bien écouté... on n'est pas à l'école ! Je n'ai rien contre les enseignants qui font un magnifique travail, simplement on n'est pas dans le même domaine. Le conte "travaille" celui qui conte comme celui auquel il est conté, mais il le fait par imprégnation, non par leçon. Il parle bien sûr à l'intellect, mais surtout à l'imaginaire, aux émotions, et il dit à chacun quelque chose de différent et de personnel... le fameux mille feuilles de sens que chacun s'approprie à son rythme !
Bon chemin de contes à toi, et bravo pour le travail de synthèse.

Réponse
Nourdati link
7/9/2013 09:24:21 pm

je suis vraiment interressé de cette formation mais le problème c'est de pouvoir vous contcter pour une formation à distance

Réponse



Laisser une réponse.

    Geneviève Falaise

    Artiste de la parole

    Photo
    Crédit photographique : René Obregon-Ida

    Archives

    Décembre 2018
    Septembre 2018
    Novembre 2017
    Juillet 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Mai 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Septembre 2015
    Mai 2015
    Mars 2015
    Janvier 2015
    Octobre 2014
    Août 2014
    Juillet 2014
    Juin 2014
    Mai 2014
    Avril 2014
    Février 2014
    Décembre 2013
    Octobre 2013
    Septembre 2013
    Juillet 2013
    Juin 2013
    Mai 2013
    Avril 2013
    Mars 2013
    Février 2013
    Janvier 2013

    Categories

    Tout

    Flux RSS

Proudly powered by Weebly
  • Les productions Conte fleuve
    • Mission, vision, valeurs et forme juridique
    • Historique de l'entreprise
    • Geneviève Falaise, artiste de la parole
      • Démarche artistique de Geneviève Falaise
      • Biographie
  • Spectacles pour adultes
    • Dans l'oeil de la tempête
    • Rivière Rouge
    • Femmes des bois
    • Duos pour adultes
    • Contes du printemps et Les contes enneigés
  • Spectacles jeunesse et activités
    • Des petits et des GÉANTS
    • Les malheurs d'une ogresse
    • Contes des Fêtes
  • Productions antérieures
    • Une lumière qui dissiperait les ombres
    • La Fleuve (titre féminisé)
  • Cybercarnet
  • Calendrier