Mardi 12 février
Entraînement de conteuse - suite Première séance de routine et de développement qui va dans le même sens que mes besoins. Ici, on inspire, on s'étend sur des petits matelas, on ferme les yeux, on prend conscience de chaque partie de notre corps, tout en s'imaginant étendue sur le sable chaud. Trois mots sont à retenir : autonomie, persévérance et curiosité. L'autonomie pour développer sa réflexion; la persévérance, pour un chemin à long terme; et la curiosité des multiples sources d'inspiration : peinture, poésie, chanson, film, extraits de conte. Il faut que je trouve un leitmotiv, une phrase à me répéter qui me servira dans ma pratique de conteuse. J'aime bien celles-ci, tirées du Manuel du guerrier de la lumière de Paulo Coelho : « Seule l'explosion intérieure permet de briller. » « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus. » --- Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à me les écrire --- Grand merci! Et enfin, l'atelier de chant traditionnel avec Jacinthe Dubé. Nous apprenons à détendre les muscles du visage, à réchauffer notre voix, à s'écouter. Et nous chantons! Je tenterai de trouver quelques chansons en lien avec les femmes et l'eau, le thème du spectacle de contes sur lequel je planche depuis près d'un an. Peut-être m'inspireront-elles des histoires ou aurais-je l'audace d'en intégrer quelques extraits. À suivre... Encore une fois, je suis ouverte à vos suggestions. Le lundi 11 février 2013 À l'École du théâtre Parenthèse, on suit un cheminement bien particulier. On progresse à notre rythme, tout en étant solidement encadré et encouragé. L'objectif est de faire surgir «l'acteur-créateur», un comédien dont le jeu reste ouvert à toutes sortes de couleurs et disponible à la déstabilisation. C'est exactement ça. En m'inscrivant à cette école, je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais. Et je me garde des surprises de session en session, car je cherche à me lancer de nouveaux défis. Par exemple, au cours prochain, on devra chanter notre texte choisi sur un air, connu ou pas, inventé ou pas... Je travaille actuellement sur un extrait d'un texte de Michel Garneau, une page au total. Bien entendu, avant de retenir ce texte parmi une douzaine proposée par la professeure, notre groupe a dû accomplir tout un travail de mise en préparation. Il fallait notamment se demander en quoi nous ressemblions au personnage narrateur, qu'est-ce que ce texte faisait surgir comme émotions en nous (en lien avec notre passé, notre situation actuelle, nos valeurs), partir du «ventre», du «senti», plutôt que de la tête... Bref, s'impliquer personnellement. Après chaque cours, je repartais avec un devoir à présenter à la semaine suivante. En fait, il s'agissait plutôt d'une réflexion qui me permettrait de m'approcher davantage du texte (recherche de paradoxes, des discours essentiels, des émotions, construction d'une biographie...). Et là, lundi soir prochain, j'aurai à chanter le texte de Garneau... Ouf. N'oublions pas de respirer ici! Enfin, après quelques recherches, j'ai retenu l'air de «Au commencement du monde», composé par David Portelance (chanson également interprétée par l'incomparable Fred Pellerin). Pourquoi donc ce nouveau défi? Bien, apparemment, trouver la musicalité d'un texte (son énergie) aide à bien se l'approprier. Autrement dit, il faut se poser les questions suivantes : ce texte ressemble-t-il à du blues, du rock, de la chanson québécoise, etc.? C'est un travail intuitif... et de découpage ensuite. D'autres trucs peuvent aider à intégrer un texte (à le «manger») : - isoler les idées principales et ce qui les amène; - écrire dans nos mots chacune des phrases, afin d'intégrer le fil narratif; - lire à voix haute le texte 50 fois (le «senti» devrait alors surgir); - se réserver une lecture avant d'aller se coucher, car la nuit porte conseil; - le dire en jonglant avec des mouchoirs ou en faisant une autre activité, en marchant par exemple. Lien avec le conte... Je pense que tout ça m'aidera dans mon parcours de conteuse. Même si un conte évolue avec le temps, pour moi, il est essentiel de penser au message que je veux véhiculer, d'autant plus que j'écris mes propres histoires. Je désire surtout retenir de tout ça la mise en préparation avant d'aller sur scène. Prendre au sérieux la démarche, sans me prendre moi-même trop au sérieux. Me réserver une grande place à la créativité et à l'ouverture afin que des arcs-en-ciel surgissent, qui partiront de ma voix, de mes histoires, de mes gestes, pour atteindre le coeur du public. Mardi le 5 février Les apprentissages se poursuivent. Atelier d'aïkido avec Mike Burns et atelier d'improvisation avec Amélie Geoffroy. C'est certain que je ne deviendrai pas une experte d'arts martiaux (pas cette année en tout cas, on en reparlera quand j'aurai 81 ans). Cependant, comme conteuse, je pense qu'il reste impératif que je reste en bonne condition physique. Conter reste une performance. C'est exigeant pour la voix, le corps, le mental aussi, car on creuse parfois dans des émotions profondes ou on peut se livrer à un public récalcitrant. Il est préférable, dans ces conditions, de maîtriser la technique (l'art du conte), de maintenir l'énergie au niveau du ventre (des tripes), et de garder la tête haute, tournée vers l'avant. Quand on se sent pris, attaqué, il faut inverser la situation, reprendre le dessus. Une chose est sûre, cette initiation m'a donné le goût d'explorer davantage dans cette direction. Quant à l'improvisation, c'est un complément indéniable au conte. Ça garde éveillé l'imaginaire. Toutes sortes d'images se forment et comme le temps est compté durant les exercices, aussi bien se permettre de les livrer au public quand elles nous montent aux lèvres. Ça ajoute de la saveur à nos histoires. ;-)
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Geneviève FalaiseArtiste de la parole Archives
Décembre 2018
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