- Vis-tu du conte?
- En tout cas, j'en mourrai pas. C'est ce qu'un conteur - dont je ne me rappelle plus le nom - avait déjà répondu, un jour qu'on lui avait posé la question. Sa phrase m'est revenue en tête souvent depuis que j'ai plongé corps et âme dans cette voie. Et hier, en sortant du travail, je me répétais intérieurement et d'un ton moqueur (si ça se peut) que j'allais vivre «d'eau fraîche et de contes». En effet, j'ai démissionné de mon emploi à temps partiel, afin de m'aventurer plus loin dans le monde du conte. Quelle décision, alors que la vie des artistes est semée de défis. La vérité est qu'il me faut du temps (et de l'énergie) pour : - me perfectionner; - offrir de belles performances contées; - répéter mon premier spectacle de contes de création, «La Fleuve», dont la première est le 2 août à la Gamacherie de Norbertville (yé!); - promouvoir mes activités de conteuse et d'animatrice; - participer aux diverses activités de réseautage; - adapter d'autres histoires qui me touchent, d'où la nécessité d'élargir mon répertoire; - commencer l'écriture d'un autre spectacle (les idées fusent); - donner un coup de main à l'organisation des Semeurs de contes, cuvée 2014, dont je fais également partie à titre de conteuse/marcheuse; - participer à des concours d'écriture (que voulez-vous, j'aime écrire!); - préparer d'éventuelles demandes de subventions ou de bourses; - planifier l'été 2015 (à suivre)... Et du temps pour tout le reste : dormir, manger, m'entraîner pour les Semeurs et pour le plaisir, rencontrer des amis, visiter la famille, garder le sourire et rire beaucoup. Depuis que j'ai gagné le «Clouer le bec» du concours de contes de la Gamacherie de Norbertville, trophée amusant remis grâce au vote du public, des ailes me poussent. «Même pas vrai, Geneviève, elles poussaient déjà sur ton dos! » Disons que rien ne les retient désormais. En fait, chaque fois que je lis la citation de Richard Gamache, je souris comme une enfant - ou l'enfant d'une souris (peu importe, je souris). Mon enthousiasme et mon désir de travailler avec acharnement en sont décuplés. Je partage ici cette phrase de Richard, écrite sur mon trophée : « Ce n'est pas la hauteur de la FALAISE qui importe, c'est l'envol qu'on y prend. » Pour ces raisons et surtout, grâce aux encouragements de mon entourage (merci mille fois), j'ai choisi de prendre mon envol. Ici, maintenant. Me suivrez-vous? :-)
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Geneviève FalaiseArtiste de la parole Archives
Décembre 2018
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