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Stage en conte : «Respiration, voix et rythme»

5/27/2013

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Lors du Festival de Contes et Légendes en Abitibi-Témiscamingue, j'ai participé, les 23 et 24 mai, au stage de conte animé par Jean-Claude Botton (un très chouette formateur). L'objectif de ce stage était de «travailler la respiration, la voix et le rythme».

Ici, je garde l'image de la marmite à remplir. À mesure que le stage avance, nous y ajoutons des ingrédients. Voici un bilan de mes apprentissages.

La préparation
- Durant la préparation d'un conte, il est souhaitable de (se) raconter le récit selon le point de vue de chacun des personnages du conte, c'est-à-dire au «je». Cela leur donne une dimension plus profonde. La reine-sorcière devient plus humaine; on connaît les raisons derrière ses actions. 
- Répéter le premier exercice en changeant de personnalité pour la reine-sorcière : une femme froide, une femme soumise, une femme en colère.
- Jouer des rôles en allant à contre-nature. Ex. : un personnage extravagant pour un conteur timide...
- Faire dire à un même personnage deux ou trois fois la même phrase, tout en changeant de tonalité.
- Lors d'une prestation orale devant public, on peut choisir de donner la parole à certains personnages, surtout si on a au préalable déterminé leur nature et leur histoire.
- Imaginer la relation entre les différents personnages.
- Prendre conscience de son rythme naturel de conteur, tout en portant une attention au rythme du conte.
- Se situer par rapport à l'histoire aide à décrire ce que les personnages vivent (est-ce drôle? dramatique? quel ton adopter pour créer tel effet?)
- Déterminer quand commence l'histoire.
- Savoir pourquoi on raconte une histoire (ce qu'on cherche - message et but).
- Savoir comment faire passer un message.
- Savoir comment partager son univers personnel à travers un conte.

Juste avant la prestation
- Dès qu'on se lève de sa chaise pour conter, on doit déjà avoir une première image de l'histoire dans sa tête.
- Toujours penser à «allumer» son visage, qui reste un écran sur lequel est projeté le film intérieur du conteur.

La prestation
- Respecter la «bulle» des auditeurs : garder avec eux la distance de «deux bras».
- Pour capter l'attention dès le début d'un conte, adopter une clé d'ouverture. Ex. : une formulette/chanson; commencer directement dans l'action; émettre un bruit; jouer avec l'intensité vocale... Cela permet au public de prendre contact avec la voix du conteur et au conteur, de se la réchauffer.
- Garder sa «vraie voix» lorsqu'on conte, la voix qui nous vient naturellement lors d'une discussion. Éviter de la baisser en signe de confidence, car l'auditeur pourrait ne pas nous entendre.
- Incarner un personnage en gardant sa vraie voix, à moins d'avoir le talent pour en prendre d'autres. Si, par exemple, on adopte une voix trop aiguë, on risque de se fatiguer et de ne pas être capable de la tenir. 
- La respiration commence avant le premier mot de l'histoire et se termine après le dernier mot. 

- Le public respire en même temps que le conteur. Il ressent sa tension, son manque d'air... Aussi, à la fin de chaque phrase, garder la bouche légèrement entrouverte. Sinon, on ferme l'entrée d'air et on risque d'en manquer.
- Éviter les longs préambules. 
- Pour les histoires complexes, ralentir le rythme afin de faire entrer l'auditeur dans notre imaginaire, dans notre voyage.
- Éviter d'être trop bavard quand on endosse le rôle du conteur. Privilégier l'économie de mots pour créer un maximum d'émotions. Parfois, la gestuelle ou les silences remplacent les mots.
- Faire attention à ne pas tout révéler. Entretenir le suspens «en semant des graines de curiosité». 
- Proscrire le niveau explicatif (Il a peur), mais descendre dans le ressenti (Il tremble).
- Se forcer à la rupture de rythme quand on sent qu'il reste trop régulier. Ex. : ajouter des silences pour augmenter l'intensité du récit; du chant; du slam; des onomatopées.
- Si on a l'impression de patiner dans une histoire, remettre le personnage en action. Autrement dit, ne pas rester sur la réflexion du personnage (L'homme se demande ce qu'il fera devant la porte fermée), mais le faire agir (L'homme sort son couteau. Il l'insère dans la serrure. Le tourne d'un côté, de l'autre. La porte s'ouvre).

- Omettre les apartés (Vous ne me croirez pas si... ). Montrer au public qu'on croit notre histoire à 100 %.
- Éviter un surcroît d'intermédiaires (Mon grand-père m'a raconté la légende de... que je vais vous raconter).

Mots de la fin une fois que la marmite est remplie : 
S'amuser en contant.
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Formation « conte, livre et petite enfance » (0 à 6 ans)

5/6/2013

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Du 3 au 5 mai, j'ai eu le privilège de suivre la formation animée par Françoise Diep, à la Maison des arts de la parole, à Sherbrooke. Privilège, car Françoise est à la fois une conteuse épatante (un spectacle d'une heure faisait partie de l'atelier) et une pédagogue extraordinaire : positive, passionnée, compétente, pleine d'humour, humaine. Elle a toutes sortes de phrases savoureuses. En voilà une : « Un conte est comme un mille-feuilles (avec plein de couches de significations). » 

En plus, les participants venaient de milieux différents : conteurs, enseignante au primaire, intervenante en éveil à l'écriture et au langage dans une maison des familles, étudiante en adaptation scolaire, responsable de l'heure du conte, éducatrice à la petite enfance... Quelle richesse!

Je tente ici de synthétiser les notes ou réflexions qui découlent de cette expérience.

Sur l'adaptation de contes
- Savoir garder la bonne distance : quand on est trop proche d'une histoire, ça peut être difficile émotivement de la raconter; quand on est trop loin, les images ne viendront pas facilement dans notre tête.
- Rendre hommage aux contes. Citer d'où ils viennent. 

Côté technique
- Conter est l'art de l'évocation. Ce n'est pas du théâtre. Il n'est pas nécessaire de prendre une petite voix pour représenter un animal, sauf si on réussit à la tenir. Un seul détail peut distinguer un personnage (le dos recourbé pour un génie; le torse bombé pour l'aigle; la main près du nez pour le rat).
- Pour donner du caractère et de la densité à nos personnages, s'inspirer de personnes qu'on connaît.
- Toujours penser à qui on est quand on raconte : le narrateur? l'ours? le renard? Comme ça, on évite de garder en l'air la patte de l'ours quand on reprend la place du narrateur. Ça peut sembler facile, mais il faut beaucoup de pratique pour y parvenir.

- Quand une histoire est longue, il faut travailler le rythme. Se poser les questions suivantes : est-ce vivant? y a-t-il des moments où il faut ralentir pour faire durer le suspense? ou accélérer?
On peut entrecouper un conte de randonnée (où un personnage chemine en quête de quelque chose) par un même refrain et des gestes. Ex. : Taper lentement sur nos jambes en chantant : « Il marche le la-pin, il mar-che, il mar-che. Il mar-che le la-pin, il mar-che bien. » Puis, taper rapidement sur nos jambes en chantant : « Il cou-re le la-pin. Il cou-re, il cou-re. Il cou-re le la-pin. Il cou-re bien. »

- Les enfants adorent les mots compliqués. Ne pas oublier que les mots doivent «faire image», qu'ils doivent faire vivre le ressenti des personnages.

- Pour la construction d'un spectacle destiné aux tout-petits, il est conseillé de présenter :
* une mise en condition (demander à l'auditoire de se réchauffer les oreilles; ça prépare à l'écoute)
* une petite histoire chantée ou jouée (jeu de mains pour favoriser l'appropriation du corps; marionnettes à doigts), qui sert de mise en entrée au conte suivant
* un conte de randonnée (avec gestes, rythme, images)
* une histoire plus complexe (ne pas la garder à la fin, car l'attention risque de diminuer)
* une histoire-bijou (une histoire qui restera, avec un message)

Avant une performance
- Il est essentiel de connaître les intervenants, de discuter avec eux (ex. : enseignant, bibliothécaire, éducateur). 

- Il faut penser :
* à sa tenue vestimentaire (ex. : un haut neutre pour les femmes, éviter les bijoux trop flamboyants; une grande jupe peut servir de rideau pour cacher des accessoires); 
* aux accessoires : il faut du beau pour des enfants! Même les contenants doivent être choisis avec soin (proscrire les sacs de plastique).
* au décor (derrière le conteur, le mur doit être neutre - penser à apporter un drap noir et des pinces à linge au besoin; dans une bibliothèque, recouvrir les livres de tissus neutres afin de créer un espace différent)
* au confort de l'auditoire (ex. : coussins épais ou chaises avec un bon dossier). 
Créer des îlots d'écoute. 
Placer les grands devant et les petits derrière, avec leurs parents.  

Durant la performance
- Si on conte en position assise devant un groupe, les personnes de petite taille - comme moi - doivent se placer en avant sur leur chaise afin d'être en mesure de poser leurs pieds à plat sur le sol. Ça permet de rester bien ancré dans le récit.
- Prendre le temps de regarder et de saluer chacun. Il s'agit de vérifier en même temps l'attention du public.
- Introduire un rituel d'ouverture au début du spectacle et de fermeture, à la fin (une marionnette qui arrive et repart; une formulette). 
- Tout objet apporté doit être présenté soigneusement et rangé tout aussi soigneusement. Cela lui donne vie. En même temps, préciser qu'il s'agit d'une chenille d'histoire, qu'on n'en retrouve pas des géantes comme ça dans la réalité...
- Ranger tout accessoire qui n'est pas utile durant une histoire. 
- Éviter de poser des devinettes aux tout-petits (cela pourrait occasionner un silence gênant ou faire perdre la parole au conteur). Après tout, ils sont là pour écouter!  
- Ne pas mettre en jeu les jambes. Seul le haut du corps pourra bouger, car les petits imiteront le conteur et ses gestes. 
- Aller au bout de ses gestes. Ex. : un gros ronflement, un rire tonitruant (selon Françoise, pour un conteur, rire seul est le plus difficile à assumer). 
- Si on incarne un personnage, ne pas fixer une personne en particulier dans le public. Imaginez ce que pourrait ressentir un petit à qui le conteur dirait, en prenant sa voix d'ogre, « Je vais te manger! »

Pour terminer
Quand on a le feu intérieur, il n'est pas nécessaire de trop en faire pour être écouté... Merci Françoise!

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    Geneviève Falaise

    Artiste de la parole

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    Crédit photographique : René Obregon-Ida

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